Les aspects fiscaux déterminants pour votre SCI
La fiscalité constitue un élément central dans la réflexion sur la création d'une SCI, avec plusieurs régimes possibles.
Le principe de la transparence fiscale
Par défaut, une SCI relève du régime de la transparence fiscale. Les revenus générés par la société sont imposés directement entre les mains des associés, proportionnellement à leurs parts, dans la catégorie des revenus fonciers.
Cette transparence présente des avantages considérables :
- Application des abattements personnels de chaque associé
- Possibilité d'imputer un déficit foncier sur le revenu global
- Taxation progressive selon la tranche marginale d'imposition
Pour les contribuables faiblement imposés, ce régime s'avère généralement le plus avantageux.
L'option pour l'Impôt sur les Sociétés : avantages et contraintes
Une SCI peut opter pour l'impôt sur les sociétés (IS), abandonnant ainsi la transparence fiscale. Ce choix modifie profondément le traitement fiscal :
- Imposition des bénéfices au taux de l'IS (15% jusqu'à 42 500 € de bénéfices, 25% au-delà)
- Déduction des charges d'amortissement des immeubles
- Imposition des associés uniquement lors de la distribution des dividendes
La fiscalité lors des cessions et transmissions
La vente d'un bien détenu par une SCI à l'IR suit le régime des plus-values immobilières des particuliers, avec un abattement progressif pour durée de détention.
La situation diffère pour une SCI à l'IS, où la plus-value s'intègre au résultat imposable de la société, sans abattement pour durée de détention.
La transmission des parts bénéficie des mêmes abattements que les donations directes (100 000 € par parent et par enfant tous les 15 ans), mais avec l'avantage de pouvoir appliquer une décote de minorité ou d'illiquidité, réduisant ainsi l'assiette taxable.